11 Novembre 2012
94ème anniversaire de l’armistice 1918
Certains peuvent s’étonner que nous venions nous recueillir devant la stèle du Général De Lattre De Tassigny. Si ce dernier est le héros de la 2ième guerre mondiale que nous connaissons, il est également un vaillant combattant de la 1ère guerre. Lieutenant au 12ème régiment de Dragons dès le début des hostilités, il se comporte en héros et est blessé à deux reprises pendant le 4 premiers mois de conflit. Capitaine, il est muté sur sa demande au 93ème RI régiment d’infanterie auquel il sert de 1915 à 1917. A la tête d’une compagnie il l’entraînera jusqu’aux premières lignes, ne reculant jamais ce que lui vaudra la reconnaissance de ses Chefs. Durant cette guerre, son héroïsme se soldera par quatre blessures. Il sera gazé ce qui fragilisera sa santé pour le reste de sa vie. Huit fois cité dont une à l’ordre de l’Armée, il est décoré de la Légion d’honneur le 20 décembre 1914, puis recevra la médaille militaire le 08/09/1918, distinction exceptionnelle pour un Officier. Remarqué pour ses qualités de Chef et de stratège il affecté en 1917 au 2ème bureau de l’Etat-major divisionnaire jusqu’au cessez-le-feu.
Ces faits d’armes élogieux méritent que nous soyons, aujourd’hui, devant cette stèle.
Mais à travers cet héroïsme reconnu, n’oublions pas ces milliers d’anonymes qui se sont endormis à tout ja-mais dans la gloire avec pour seul linceul des centaines de mètres cube de terre ingrate soulevée par des centaines de milliers d’obus meurtriers. Comment oublier le calvaire de ces héros vivant aux fond de tranchées infâmes creusées par eux-mêmes, remplies de boue collante qu’ils devaient conservée sur eux plusieurs semaines voire plusieurs mois sans se laver sommeillant debout sans jamais ôter leurs vêtements, montant à l’assaut, baïonnette au canon parmi les champs de mines sous une pluie d’obus. Leur patriotisme les conduisait à penser que ce serait la « der des der », qu’ils se battaient pour une paix définitive. Malheureusement, l’histoire s’écrira de manière différente.
*Nous sommes là aujourd’hui pour nous rappeler et surtout ne pas oublier, comme l’écrivait chaque jour à son épouse le soldat Gaston OLIVIER, habitant du PETIT QUEVILLY (76), père de trois enfants, rappelé au 274ième RI de ROUEN, mort le 14 janvier 1915 par l’éclatement de l’obusier de 150mm qu’il servait sans discontinuer. Dans chacune de ses lettres il racontait à sa femme, sans vraiment se plaindre, les vicissitudes de la vie d’un combattant. Quelques semaines avant de mourir rédigeait cette phrase d’espoir avec laquelle je conclurai:
« Celui qui reviendra de cette guerre et qui aura, comme moi, passé par toutes les misères qu’un homme peut endurer avant de mourir, devra s’en souvenir, car chaque jour qu’il vivra sera pour lui un bonheur »
Le Major honoraire gendarmerie Charles MAUPAIX
Président de l’Association « Rhin et Danube » de Seine Maritime
Président du Comité Départemental de la Fondation Maréchal De Lattre
de Seine Maritime
* (Extrait de l’ouvrage reproduisant les lettres du Soldat Olivier - intitulé: Afin de jamais oublier (vie et mort d’un poilu ordinaire Gaston Olivier, soldat du 274e R.I. ) paru aux Editions ANOVI - Collection Histoire intime
Cérémonies du 11 novembre
Le 9 novembre 2012, avec le concours de la ville du Havre, notre vice-président Johann Roy s'est rendu en compagnie d'une délégation d'autres représentants d'associations à Paris.
Le but de ce déplacement était de ramener la flamme sacrée afin de célébrer les cérémonies du 11 novembre.
A l'issue d'une journée partagée dans la convivialité entre tous les protagonistes, une cérémonie émouvante et solennelle fût célébrée sous l'Arc de Triomphe où une gerbe a été déposée sur la tombe du soldat inconnu et la flamme prélevée.
De retour au Havre, une garde d'honneur a été organisée dans les locaux de l'A.M.A.C. autour de la flamme.
Le dimanche 11 novembre, notre compagnon Roger Fossey, ancien de la première Armée Française et membre actif, a représenté notre association pour la cérémonie prévue au niveau du monument aux morts du Havre.
Une fois de plus, les Rhin et Danube de Seine-Maritime étaient présents afin de rendre hommage aux combattants de tous les conflits qui ont donnés leur vie pour une France reconnaissante.
Invité par le Colonel Denys MOREE commandant la Région de Gendarmerie de Haute-Normandie le Président de l’association Rhin et Danube, retraité de la gendarmerie et le trésorier départemental ont assisté à l’office religieux présidé par Monseigneur Jean-Charles DESCUBES, Archevêque de ROUEN, en la Cathédrale Notre Dame. L’office a été harmonieusement rehaussé par le quartet de la Garde Républicaine et le grand orgue de la Cathédrale.
A l’issue de la cérémonie religieuse, autorités, personnels de la gendarmerie, retraités et invités se retrouvaient dans la salle d’honneur de l’archevêché pour le verre de l’amitié. Après l’évocation des difficiles missions de l’année 2012 par le Colonel MOREE et l’intervention de M. De Bousquet Préfet de Région, il était remis à un gendarme féminin (MDL.chef) la médaille du dévouement et du courage pour son intervention dans un bus de la région rouennaise où une femme subissait un viol, son acte de bravoure permettant l’arrestation de l’auteur.
Les couleurs des « Rhin et Danube » tenaient doublement leur place lors de cette manifestation lorsqu’on se rappelle que ce sont deux gendarmes (Le gendarme COURSET dit Bouboule et le gendarme LEBLANC) qui, par leur aide matérielle et leur implication personnelle, ont contribué à l’évasion du Général De Lattre de Tassigny de la prison de RIOM.
Le Major Honoraire Gie Charles MAUPAIX
Président de l’association « Rhin et Danube » de Seine Maritime
Régiment Normandie-Niemen
Escadrilles « Rouen », « Le Havre », « Cherbourg »
70ième Anniversaire de la création du G.C.3
28 septembre 1942 - 28 septembre 2012
Créé le 28 novembre 1942 sur ordre du Général De Gaulle, le G.C.3 prenait le nom d’escadrille « Normandie » qui, après un entraînement poussé, était désignée pour rejoindre le front russe afin de représenter la France Combat-tante sur le Front de l’Est. Nommé Régiment « Normandie-Niemen » à titre exceptionnel celui-ci devint le plus titrée de l’armée française. Son histoire est l’une des plus exceptionnelles de l’aviation militaire.
"Décorations collectives"
"Fanion de l''Escadrille "Rouen"
5240 missions, 273 victoires confirmées, 36 probables, c’est le palmarès du Groupe de chasse Normandie-Niemen. Au même titre que la Deuxième D.B, le « Normandie-Niemen » est devenu une légende. 96 pilotes volontai-res dont 42 qui ne sont pas revenus ont écrit cette glorieuse page d’histoire. En remerciement pour leur héroïsme STALINE offrait à l’escadrille 9 avions YACK.
À gauche: avion Yack russe équipant l’escadrille.
A droite: Avions Yack formant l’escadrille Normandie-Niemen
Plusieurs escadrilles formaient le Régiment citons celles de « Rouen » commandée par le Lieutenant ALBERT, « Le Havre » commandée par le Lieutenant MOURIER et « Cherbourg » commandée par le Lieutenant LEFEVRE. Si tous ces pilotes sont devenus des héros, n’oublions jamais qu’ils étaient servis par des mécaniciens au sol hors pair qui, sans désemparer remettaient en état de vol les appareils quelquefois fort endommagés lors des Combats.
Le 28 novembre 2012, Place du Général De Gaulle à ROUEN, en présence de nombreuses autorités civiles et militaires dont le délégué militaire russe, une cérémonie commémorait ce 70ième anniversaire sous la présidence de Monsieur FOUBERT représentant M. ROBERT maire de ROUEN. Un peloton de l’escadrille Normandie-Niemen de MONT DE MARSAN , héritière de la gloire de leurs aînés rendait les honneurs. Dans le hall de la Mairie toute pro-che une superbe exposition retraçait l’histoire de cette prestigieuse unité.
Le Major honoraire MAUPAIX, Président et Rémi GOUDOUT, trésorier départemental représentait l’association « Rhin et Danube », sachant que le 17 juin1945 à, STUGGART, lors d’une escale technique, les pilotes de l’Escadrille étaient reçus par le Général De Lattre de Tassigny. Ils devaient être ensuite accueillis en héros sur l’aéroport du BOURGET.
Non au 19 mars comme date de
commémoration nationale en l’honneur des morts pour la France en Algérie
Certains par idéologie surannée s’obstinent à vouloir réinstituer le 19 mars comme date de commémoration nationale afin d’honorer les morts pour la France pendant la guerre d’Algérie. Ce sont ceux-là même qui ralentissaient le transfert des blessés rentrant d’Indochine ou commettaient des exactions contre le Corps Expéditionnaire d’Extrême Orient. Aujourd-’hui, encore, cette minorité veut nous imposer cette date qui correspond à son idéologie, mais certainement pas à la vérité historique.
En effet, la date du 19 mars 1962 ne peut en aucun cas être considérée comme la fin de la guerre d’Algérie dans la mesure
où ce qui devait être un cessez-le-feu a été en fait le début d’un effroyable bain de sang pour des dizaines de milliers de civils de toutes origines et de tous âges, Harkis et leurs familles, Pieds-noirs, ainsi que pour des centaines de Militaires Français, tous as-sassinés par le FLN et par ceux qui s’en réclamaient.
Loin d’être synonyme de paix, le 19 mars est au contraire le symbole du martyr en Algérie de très nombreux Français fidèles à notre drapeau et de civils innocents. De plus, pour les morts pour la France lors des combats de Tunisie et du Maroc le 19 mars est dépourvu de toute signification historique.
Saïd Ould Laïd qui refusait de quitter son travail chez un européen est mutilé et assassiné
par les rebelles du FLN le 26.01.1957
En conséquence, nous, membres de l’association « Rhin et Danube, anciens de la première armée française de Seine Maritime », nous nous opposons fermement au vote du Sénat intervenu le 8 novembre 2012 dans l’urgence à une très faible majorité. A l’unanimité, nous réfutons cette date du 19 mars comme date de commémoration nationale d’hommage aux morts pour la France en Algérie et promettons solennellement ne jamais l’honorer, n’oubliant pas tous ces valeureux officiers, sous-officiers, soldats, combattants d’Indochine qui, sans état d’âme, à peine rentrés de l’enfer, avec honneur, ont servi en Algérie
aux côtés de leurs compagnons appelés et rappelés payant un lourd tribut.
Nous ne voulons pas nous couvrir de honte en oubliant ces dizaines de milliers de morts de l’après 19 mars. La France doit reconnaître ses erreurs, mais surtout les assumer. Nous le devons à toutes ces victimes innocentes. Il y va de notre honneur mais surtout de celui de la France.
Le Colonel (R) René DUBOSC nous a quittés.
Ancien du Corps expéditionnaire français aux ordres du Général JUIN, il a participé à la campagne d’Italie, puis a rejoint les rangs de la Première Armée Française du Général De LATTRE de TASSIGNY où il a pris une part active au débarquement de Provence et à la Libération de notre pays. Rendu à la vie civile avec le grade de Capitaine, il continuera de servir la Patrie au sein du ministère de la défense où il occupera de hautes fonctions.
Homme pudique, discret, affable René DUBOSC demeurera pour nous tous un compagnon qui, par sa simplicité et sa désaffection pour les honneurs, aura tracé le chemin à suivre. Au sein de notre association « Rhin et Danube », il exercera avec compétence et probité différentes fonctions : Président départemental, Président de la section de Rouen, puis terminera trésorier de cette section avant de rejoindre la maison de retraite de la Buissonnière à ISNEAUVILLE (76) où il vient de fermer les yeux pour l’éternité.
Homme au grand coeur , il a fait don de son corps à la science. Sans obsèques et aucune sépulture pour se recueillir, le mardi 3 février 2013, en présence de sa fille Michelle , sous le Présidence du Colonel (er) Francis MASSET , le Major Charles MAUPAIX organisait devant la stèle du Maréchal De Lattre à Darnétal (76) une cérémonie privée à laquelle assistaient le Maire de la commune, M. LECERF et plusieurs de nos compagnons. Une gerbe fut déposée par sa fille Michelle et le Colonel MASSET en présence des drapeaux de la section et du département de Seine Maritime. A l’issue, le Colonel prononçait l’éloge funèbre.
Au-revoir cher Compagnon vous avez mérité de rejoindre le panthéon des gens de bien. Jamais nous ne vous oublierons.
Major honoraire Gie Charles MAUPAIX
Président départemental de l’Association « Rhin et Danube » de Seine-Maritime
Hommage aux morts
de la
Gendarmerie Nationale
Le 18 février 2013 à la caserne de gendarmerie mobile de MONT SAINT AIGNAN (76), sous le présidence de Monsieur le Préfet de Haute Normandie, Préfet de la Seine Maritime, sous le commandement du Colonel Denys MOREE commandant la Région de Gendarmerie de Haute Normandie, en présence de nombreuses autorités civiles et militaires, des retraités de la gendarmerie dont fait partie le Président départemental de « Rhin et Danube », le Major honoraire Charles MAUPAIX, des Présidents d’associations d’anciens combattants et d’amis de la gendarmerie.
Les honneurs sont rendus par la garde au drapeau et un piquet d’honneur composé de gendarmes départementaux et mobiles ainsi qu’un détachement de gendarmes motocyclistes. Après la lecture du message du Ministre de l’Intérieur par M. le Préfet de Haute Normandie, l’appel des morts de l’année 2012 prononcé, des gerbes sont déposées par les associations de retraités de la gendarmerie, le Commandant de Région et le Préfet de Région. Après la sonnerie aux morts, une émouvante minute de silence est observée pour honorer la mémoire de ces huit hommes et femmes morts en service commandé.
Tous les membres de l’association « Rhin et Danube » de Seine Maritime représentés à cette cérémonie par leur Président, le Major (H) MAUPAIX ressentent durement le deuil des familles de ces militaires le plus souvent très jeunes. Ils s’associent à leur douleur et les assurent de leur fraternel soutien.
Le Major (H) Charles MAUPAIX
Président
Merci aux Elèves et aux Professeurs
du Collège Saint Victrice
de Bihorel (76) pour leur chaleureux accueil
Sur l’aimable invitation de M. Dominique TAMARELLE, directeur du collège de l’institution catholique SAINT VICTRICE de BIHOREL (76), le lundi 11 mars 2013, le Président de l’Association, le Major (H) Charles MAUPAIX, le Trésorier Rémi GOUDOUT accompagnés des Compagnons André LESUEUR (89 ans) et Bernard LORIN (85 ans) ont rencontré les élèves des classes de 3ième de l’établissement pour un échange sur le rôle qu’a tenu la Première Armée Française commandée par le Général De Lattre de Tassigny au cours de la seconde guerre mondiale.
Sans vouloir paraître « vieux mousquetaires », ils ont rappelé à ces adolescents l’impérieuse nécessité de ne pas oublier ceux qui, par le sacrifice de leur vie, leur permettent, aujourd’hui, de vivre dans la Paix et la Liberté. Ce respect de la mémoire doit signifier pour ces jeunes citoyens à part entière qu’il y va de leur responsabilité de se montrer rigoureux dans l’avenir pour préserver cette paix et cette liberté que leur ont confiées les anciens de la 1ère Armée, au prix du sang et des larmes.
Ce message les a émus, nos « vieux grognards » en sont persuadés. Leur écoute et leur attention non feintes a réchauffé leurs coeurs de combattants au service de la Paix.
Ils auraient aimé partager plus avec ces jeunes gens, mais le temps leur était compté. Ils les remercient vivement pour ce moment particulier où ils ont, eux aussi, beaucoup appris. Ils sont rassurés sur le devenir de la France; contrairement aux idées reçues, la jeunesse de ce Pays prouve qu’elle est prête à défendre les valeurs morales pour lesquelles ces engagés volontaires se sont battus.
Ils remercient l’équipe enseignante du collège de les avoir soutenus lors de cette intervention et, plus particulièrement Mme Claire TREMAUVILLE, professeur de français qui a été leur correspondante tout au long de ce projet de transmission du respect de la mémoire.
L’implication de celle-ci et de ses collègues commence le 12 janvier 2013 où avec leurs élèves de 3ième, ils participent au ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe à PARIS, jour anniversaire de la mort du Général Jean DE LATTRE DE TASSIGNY, Maréchal de France. A cette occasion , six élèves déposent des gerbes et un autre ravive la flamme avec le Secrétaire Général de la Fondation Maréchal De Lattre. Pour ces moments de recueillements intenses, ces élèves émérites ont reçu des mains du Président MAUPAIX des lettres des félicitations du Comité de la Fondation Maréchal De Lattre de Seine Maritime.
Pour faire suite à cet acte citoyen, sur leur proposition, Mme TREMAUVILLE organisait cet après-midi pleinement réussi du 11 mars 2013. L’implication méritoire de cette enseignante a ému les compagnons de l’association « Rhin et Danube, Anciens de la Première Armée Française de Seine Maritime » qui ont décidé unanimement de lui décerner le diplôme d’honneur de leur Association et de l’élever au rang de membre d’honneur « Rhin et Danube ».
Merci à M. TAMARELLE, directeur de l’établissement de les avoir si chaleureusement reçus et à vous tous, Enseignants et Elèves pour votre indulgence à leur égard. Ils sont fiers et heureux d’avoir pu partager ce mo-ment extraordinaire avec vous. S’ils ont pu vous transmettre les valeurs aux-quelles ils croient, ils auront rempli leur mission, mais sachez que vous aussi vous leur aurez beaucoup appris. Vous êtes désormais les défenseurs de cette paix chèrement acquise, il vous appartient sereinement, mais énergiquement de la maintenir pour l’honneur de la France et le bien de l’humanité.
(Major (H) Charles MAUPAIX)
ALLOCUTION A L’OCCASION DU 68ème ANNIVERSAIRE DE LA VICTOIRE DU 8 MAI 1945
Monsieur le Maire, Mon Colonel, Mesdames, Messieurs les élus, Mesdemoiselles, Messieurs les membres du Conseil Municipal des Jeunes, Mesdames, Messieurs les Enseignants, Madame, Messieurs les Présidents d’association d’anciens combattants, Mesdames, Messieurs, chers Compagnons
Le Général De Lattre de Tassigny disait: « Avant de s’occuper de la jeunesse il faut la comprendre et l’aimer ». L’aimer c’est avant tout lui transmettre les valeurs morales que leur ont léguées leurs aînés lesquels ont donné eux-mêmes leur jeunesse jusqu’au prix de leur vie.
Cette paix que nous vivons en pleine liberté aujourd’hui nous la leur devons. N’oublions jamais qu’ils n’avaient qu’une vingtaine d’années, quelquefois moins; la foi chevillée au corps, ils se sont battus pour nous, pour vous les jeunes qui serez les adultes de demain.
Afin que leur sacrifice ne soit pas vain, à vous jeunes Darnétalais qui représentez la jeunesse de France, je dis, montrez-vous dignes de leur confiance, défendez pacifiquement mais avec toute l’énergie qui vous anime cette paix et cette liberté qu’ils vous ont laissées. Devenez des citoyens courageux, rigoureux et responsables. A leur exemple lutter pour que notre beau pays de France demeure celui de la Liberté mais aussi la Patrie des Droits de l’Homme.
Certes cette mission s’avère difficile, surtout par les temps qui courent, toutefois, nous connaissons votre enthousiasme et savons que la majorité d’entre vous possédez cette foi que nos anciens revendiquaient, car vous aussi vous ferez de grandes choses, en réparant les erreurs commises depuis ce 8 mai 1945 et le prix de cette paix si chèrement acquise.
Il n’existe pas, en France, de jeunesse indomptable à cette condition que chacun, face à ses responsabilités, sache la comprendre, la guider et l’aimer pour la conduire sur le vrai chemin de l’Egalité mais aussi de la Fraternité ceci en toute Liberté.
Soyez fiers d’être français, ambitieux pour le devenir, car grâce à vous, à votre volonté nous demeureront ce grand peuple écouté du monde entier. C’est pour l’honneur de la France que nos anciens se sont engagés volontairement dans ce conflit. Ne les décevez pas!
Pour conclure je voudrais rappeler ce que le Général De Lattre écrivait à ses hommes lors de la dissolution de la première armée française et la création de l’association « Rhin et Danube »:
« Quand on a servi dans cette armée, la plus belle que la France ait eue, on a acquis une mentalité, un idéal, des droits qui sont des choses contre lesquelles on ne peut rien. »
Et de poursuivre:
« L’esprit - Rhin et Danube - survivra en chacun de vous et de-main, pour des devoirs nouveaux, vous serez encore, avec ferveur, les artisans intransigeants de la Grandeur Française »
C’est ce que nos Compagnons, au sein de notre association départementale, continuent d’assumer en transmettant le flambeau à cette jeunesse française qui ne demande qu’à s’exprimer dans le respect de la mémoire, ouverte sur un avenir qui lui appartient.
Major (H-Gie) Charles MAUPAIX
Président départemental de l’association
« Rhin et Danube »
« Anciens de la 1ère Armée Française »
de Seine Maritime
Commémorations de la victoire du 8 mai 1945 au Havre
Le mercredi 8 mai 2013, Messieurs Pierre Bégin, Roger Fossey, Roland Trehet anciens de la Première Armée Française, Monsieur Johann Roy, Vice-président départemental accompagné de son épouse et de leur fille Pauline, porte-drapeau pour le Havre et pointe de Caux se sont rendus aux commémorations de la victoire des alliés et de la capitulation allemande du 8 mai 1945.
Les autorités civiles et militaires représentées par Pierre Ory, sous-préfet, le capitaine de vaisseau Didier le Guigot, commandant la Marine au Havre, le sénateur Patrice Gélard, le député-maire Edouard Philippe, la députée Catherine Troallic, le conseiller régional Laurent Logiou, les conseillers généraux Nathalie Nail et Jean-Louis Jégaden, l’ancien maire Antoine Rufenacht et d’autres élus ainsi que des représentants de la police nationale, de la police municipale, de la gendarmerie maritime, des pompiers et des communautés religieuses, les associations patriotiques et porte-drapeaux.
La Flamme fut accueillie et ranimée devant le monument aux Morts et de la Victoire où, après la Marseillaise, une cérémonie de remise de décorations eut lieu.
Les six membres des "Rhin et Danube de Seine-Maritime" présents ont été particulièrement fiers de représenter notre association en cette journée marquée par le respect de la mémoire.
Johann Roy
Vice-Président départemental de l'association "Rhin et Danube"
"Anciens de la 1ère Armée Française" de Seine-Maritime
Pauline Roy
Porte-drapeau "Rhin et Danube" le Havre et pointe de Caux.
MESSE SOUVENIR
POUR LE 10éme ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE LA MARECHALE DE LATTRE
Le dimanche 16 juin 2013 en la Basilique de BONSECOURS (Seine-Maritime), en présence du Colonel (ER-TDM) Francis MASSET (ancien de la 1ère Armée Française) Président d’honneur de l’association
« Rhin et Danube » de Seine-Maritime, du Major honoraire Charles MAUPAIX, Président de la dite association et du Comité départemental de la Fondation Maréchal De Lattre, du porte-drapeau départemental, Rémi GOUDOUT, celui de la section de Darnétal, Robert LECLERC, des Compagnons André LESUEUR (ancien de la 1ère Armée Française), Bernard LORIN et Jean-Pierre BREANT, a été célébrée une messe en mémoire de la mort de la Maréchale DE LATTRE DE TASSIGNY née Simonne de CALARY.
Au début de l’office, le Père Philippe POIRSON, curé de la Paroisse de BONSECOURS évoqua la chrétienne dévouée aux autres que fût la Maréchale, retraçant son action durant la vie de son mari ainsi que celle menée après le décès de celui-ci le 11 janvier 1952.
Lors de la prière universelle, le Prêtre rappela l’oeuvre sociale de la Maréchale indiquant qu’en 1954, elle créait la Fondation Maréchal De Lattre. Il associa à cette prière Le Maréchal De Lattre et son fils, le Lieutenant Bernard De Lattre. Au cours de l’Eucharistie, pendant
la prière pour les défunts, il recommanda à Dieu La Maréchale, son mari et leur fils tué par le Viet-minh le 31 mai
La Basilique de Bonsecours (76)
1951 sur le rocher de Ninh Binh en Indochine puis souhaita à notre association la réussite dans sa mission. Les anciens de la 1ère Armée française toutes générations confondues émus par cette évocation religieuse du Père Philippe POIRSON le remercient chaleureusement.
Le Major honoraire Charles MAUPAIX
Le Père Philippe POIRSON
Curé de la Paroisse de Bonsecours
DARNETAL (76) - 1953 : Inauguration du buste du Maréchal Jean De Lattre de Tassigny, Maréchal de France par son épouse Simonne De Lattre
Association Rhin et Danube anciens de la 1ère Armée française
Comité de la Fondation Maréchal De Lattre
de Seine Maritime
Le 5 juillet 2013, en Présence de Monsieur de Noël CARU, Maire de la ville de CAUDEBEC LES ELBEUF, de Conseillers municipaux en charge de la jeunesse, des animateurs jeunesse de la ville et de Madame Chambré, le Président, le Major honoraire Charles MAUPAIX assisté du trésorier départemental Rémi GOUDOUT a remis au jeune Marc Chambré une lettre de félicitations du Comité départemental de la Fondation Maréchal De Lattre de Seine Maritime ainsi qu’une bande dessinée retraçant l’histoire de la 1ère Armée Française pour sa participation aux cérémonies du 8 mai au cours desquelles il a magistralement lu dans le respect de l’esprit « Rhin et Danube » l’ordre n°9 du Général De Lattre de Tassigny signifiant la reddition sans conditions de l’armée allemande en Europe.
Dans son allocution le Président mettait l’accent sur la nécessité de transmettre aux jeunes le sacrifice de leurs aînés, leur rappelant que ce sacrifice permettait, aujourd’hui encore, de vivre libres dans la paix en notre beau pays de France. Ce à quoi, Monsieur Noël CARU répondait qu’il était ouvert à toute initiative de la part de notre association afin d’encourager tous ces jeunes à ne jamais oublier.
8 mai, monument au morts de
Caudebec- lès-Elbeuf
Mairie de Caudebec-lès-Elbeuf: Marc Chambré entouré du Président MAUPAIX, du
Trésorier GOUDOUT et de M. Noël CARU Maire de la Ville
95ème Anniversaire
De l’Armistice de 1918
Stèle du
Maréchal De Lattre
à Darnétal (76)
Colonel (ER-TDM) Francis MASSET, Président d’honneur
Major honoraire Charles MAUPAIX, Président départemental
Salut aux drapeaux devant la stèle du Maréchal De Lattre
L’armistice du 11 novembre 1918 rappelle les atrocités d’une guerre qui a été l’une des plus meurtrières de notre histoire. Rappelons-nous que Le Capitaine De Lattre de Tassigny, au cours des combats, était de ceux qui se sont le plus vaillamment comportés (8 blessures 6 citations).
Devant la stèle du Maréchal De Lattre à Darnétal un vibrant hommage a été rendu à tous les morts de toutes les guerres, en présence du Conseiller Général, du Maire de la commune de Darnétal, des élus municipaux, des enfants des écoles et de nombreux compagnons.
Le Colonel (ER) MASSET, Président d’honneur, notre compagnon le Major (H –Génie) Bernard LORIN et Le Président départemental MAUPAIX
Hommage aux Morts de toutes les guerres
Le Colonel (ER) Francis MASSET, notre Compagnon le Major (H du Génie) Bernard LORIN déposait une gerbe ainsi que le Maire et les enfants du conseil municipal jeunes.
Après l’hommage aux morts, l’hymne National fut chanté par les membres de l’assistance dont de nombreux enfants.
Le président Charles MAUPAIX prit la parole. (voir allocution ci-après).
En citant le Commandant Hélie DENOIX de SAINT MARC, le Président a voulu rendre hommage à cet officier d’honneur dont le courage d’aller jusqu’au bout de ses convictions rend encore plus valeureux. Ayant connu toutes les horreurs de la guerre, le Commandant fût emprisonné durant 6 années dans les geôles de la République qu’il avait défendue avec tant d’ardeur, et ce, sans faiblir, allant jusqu’à contester un ordre lui-même fort contestable.
Réhabilité, le Président SARKOSY devait lui remettre, quelques mois avant son décès, les insignes de Grand Croix dans l’ordre de la Légion d’honneur.
Ce Résistant de la première heure, Officier parachutiste de la Légion Etrangère émérite ne peut qu’inspirer notre respect.
Le Commandant
Hélie Denoix de Saint Marc
Allocution du Président départemental Charles MAUPAIX le 11 Novembre 2013
Depuis la disparition du dernier poilu, la Première guerre mondiale tombe peu à peu dans les annales de l’histoire alors que nous commémorerons l’an prochain le centenaire du début de ce désastre humain . Mais comment oublié le plus grand massacre de tous les temps au cours duquel 9,7 millions militaires se-ront tués dans des conditions inhumaines au fond d’infâmes tranchées remplies de boues, infestées de ver-mines, où le sommeil se prenait le plus souvent debout et ces 8,8 millions victimes civiles innocentes qui ajoutent encore à l’horreur de cette guerre.
Malheureusement, le temps passe et l’homme oublie très vite ceux même qui, par leur sacrifice, lui ont permis de vivre libre, dans le progrès et dans une paix relative. Mais prenons garde l’histoire est comme la mode, elle se renouvelle, alors soyons vigilants.
La guerre est un mal auquel notre monde moderne ne peut échapper souvent à cause d’idéologies absurdes. C’est la raison pour laquelle je citerai ceux qui en parlent avec la vérité de leur expérience:
Churchill, tout d’abord, qui déclarait: « Quand j’étais jeune, la guerre me paraissait cruelle et amusante. Maintenant elle me paraît toujours aussi cruelle, mais je sais qu’elle est abominable. »
Et puis:
Le Commandant Hélie Denoix de Saint Marc, Grand Soldat, emprisonné durant 6 ans pour avoir désobéi à un ordre étatique contestable qui écrit:
« La guerre est un mal absolu, il n’y a pas de guerre joyeuse ou de guerre triste, de belle guerre ou de sale guerre. La guerre c’est le sang, la souffrance, les visages brûlés, les yeux agrandis par la fièvre, la pluie, la boue, les excréments, les ordures, les rats qui courent sur les corps, les blessures monstrueuses, les femmes et les enfants transformés en charogne. »
« La guerre humilie, déshonore, dégrade. L’irruption du danger, l’entrée dans ces territoires où rôde la mort, oblige l’homme à se hisser à la pointe de lui-même.Lorsque tout peut se briser en une seconde, l’homme est nu. Il ne lui reste qu’à être un homme. »
Malgré toutes ces atrocités bien souvent inutiles, nous constatons que notre monde moderne continue à guerroyer à sa guise sans retenue.
Rendons hommage à toutes les victimes militaires et civiles de tous les conflits, amis ou ennemis en nous rappelant ces quelques phrases de Antoine de St Exupéry: « Le Soldat n’est pas un homme de violence. Il porte les armes et risque sa vie pour des fautes qui ne sont pas les siennes. Son mérite est d’aller sans faillir au bout de sa parole tout en sachant qu’il est voué à l’oubli.
Je conclurai par cette réflexion personnelle. L’armée d’un pays est l’une des composantes de la garantie d’une paix durable. Lorsque celui-ci sacrifie sa défense pour satisfaire d’autres politiques, il s’af-faiblit et expose sa population a des dangers incommensurables. Alors demandons-nous si ce pays a retenu les leçons de l’histoire? Permettez-moi cette interrogation que je soumets à votre méditation.
Le Major honoraire Charles MAUPAIX
Président départemental de l’association Rhin et Danube
de Seine Maritime et de la section de Darnétal